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Il était une fois, en bordure d'un petit village, un garçon pauvre nommé Jacques qui vivait avec sa mère. Ils étaient si pauvres qu’il ne leur restait plus qu’une seule vache, Marguerite, qu’ils aimaient tendrement. Un jour, la vache ne donna plus de lait. La mère de Jacques, désespérée, lui dit de la vendre au marché.
— Vends-la pour une bonne somme, dit-elle. Nous devons acheter de quoi manger.
Jacques partit le cœur lourd, menant Marguerite par une corde. Sur la route, il rencontra un vieil homme étrange, vêtu d’un manteau aux couleurs délavées, dont les yeux pétillaient d’une lueur malicieuse.
— Où vas-tu, jeune garçon ? demanda l’homme.
— Je vais au marché vendre ma vache, répondit Jacques.
— Et si, au lieu d’argent, je t’offrais ces haricots magiques ? proposa le vieil homme en sortant trois haricots colorés de sa poche.
Jacques haussa un sourcil. Le mot « magique » éveilla sa curiosité.
— Ils pousseront jusqu’au ciel, dit l’homme. Ils t’apporteront fortune et aventure.
Intrigué et impressionné, Jacques échangea la vache contre les trois haricots et rentra chez lui, tout excité. Mais sa mère, à la vue des haricots, entra dans une colère noire.
— Tu as échangé notre seule vache contre des haricots ! cria-t-elle. Tu es fou !
Elle jeta les haricots par la fenêtre, furieuse, et envoya Jacques se coucher sans souper.
Le lendemain matin, Jacques fut réveillé par une lumière étrange dans sa chambre. Il courut à la fenêtre et découvrit… un gigantesque haricot, immense, verdoyant, qui s’élevait jusqu’aux nuages ! Les haricots avaient vraiment poussé durant la nuit.
Poussé par la curiosité, Jacques décida de grimper. Plus il montait, plus le sol semblait petit. Le haricot perçait les nuages, et Jacques arriva dans un monde qu’aucun humain n’avait foulé : un pays suspendu dans les airs.
Là, tout était plus grand, plus étrange. Il aperçut au loin un immense château. Il s’en approcha et frappa timidement à la porte. Une géante au visage fatigué lui ouvrit.
— Que fais-tu ici, petit humain ? lui demanda-t-elle.
Jacques, affamé par l’ascension, demanda de quoi manger. Elle eut pitié de lui et lui servit un repas. Mais avant qu’il n’ait fini, un bruit sourd fit trembler le sol : BOUM. BOUM. BOUM.
— Mon mari ! s’écria la géante. Cache-toi vite, il mange les enfants !
Jacques se glissa dans un four. Le géant entra. Il était immense, vêtu d’un tablier taché, et il reniflait l’air comme un chien de chasse.
— Fee-fi-fo-fum, je sens la chair d’un petit homme ! grondait-il.
— Tu sens le rôti, répondit sa femme. Mange et tais-toi.
Le géant s’assit, avala son repas, puis sortit un sac rempli de pièces d’or. Il les compta, puis, fatigué, s’endormit dans un grondement sourd.
Jacques, silencieux, sortit de sa cachette et vola un sac de pièces. Il redescendit le haricot à toute vitesse.
Avec l’or, Jacques et sa mère allaient pouvoir vivre bien pendant longtemps. Jacques qui etait encore triste d'avoir decu sa mere fit les marches pendant des semaines et finit par trouver Marguerite et la racheta avec une piece d'or puis la ramena a la ferme ou sa mere l'accueillit a bras ouvert et fut heureuse que Marguerite puisse rester avec eux maintenant.
Mais la richesse s’épuisa vite, et Jacques, assoiffé d’aventure, décida de remonter. La deuxième fois, la géante fut plus méfiante, mais Jacques réussit à se cacher sans être vu.
Le géant entra, renifla, s’assit et dit à sa femme :
— Apporte-moi la poule aux œufs d’or !
Elle lui donna une poule étrange qui pondait, à chaque claquement de doigts, un œuf en or pur. Le géant s’endormit. Jacques, une fois de plus, s’empara de la poule et redescendit en toute hâte.
Cette fois, sa mère fut stupéfaite. Chaque jour, la poule pondait un œuf d’or. Mais Jacques n’était pas rassasié. Il voulait tout savoir sur ce monde dans les nuages.
Il grimpa une troisième fois.
Comme avant, il réussit à entrer et se cacha. Le géant réclama sa harpe magique. La harpe se mit à jouer toute seule une mélodie si douce que le géant s’endormit presque instantanément.
Jacques sortit discrètement et s’empara de la harpe. Mais au moment où il s’éloignait, l’instrument cria :
— Maître ! On me vole !
Le géant se réveilla en rugissant. Il aperçut Jacques, se leva et se lança à sa poursuite. Jacques courait à toute allure, dévalant la tige du haricot.
Il descendait aussi vite qu’il pouvait, la harpe dans une main, le cœur battant. Le géant le suivait, faisant trembler le haricot de sa masse. Une fois au sol, Jacques cria :
— Maman ! Apporte la hache !
Sa mère, horrifiée par la vue du géant dans le ciel, courut chercher la hache. Jacques frappa la tige une, deux, trois fois.
Le haricot géant se mit à pencher, puis s’effondra sous le poids du géant, qui tomba du ciel et disparut dans un énorme fracas, pulvérisé à l’impact.
Jacques et sa mère n’eurent plus jamais à s’inquiéter. Avec l’or, la poule et la harpe magique, ils vécurent heureux, aidant les villageois et racontant leur incroyable aventure.
Et jamais plus un haricot ne fut vu pousser jusqu’aux nuages…