Le Seuil

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Le Seuil

Par hasard, un souffle apparut,

Un murmure à peine entendu :

« Seuls les esprits que le quantique

Éclaire, rejoignent l’élite cosmique. »

La Terre se figea — puis cria, pleura,

De honte, de rage, de rêves en fracas.

Certains maudirent les cieux trop lointains,

D’autres rirent, verres ou prières en mains.

Les siècles noyèrent l’amertume,

Et les étoiles brillèrent dans l’écume.

Les ères tournèrent — béton en sable,

La terre redevint terre arable.

Enfin, le monde devint apaisé,

Sans trône à quémander ni baiser.

Ils dansaient, joyeux, sans autre besoin,

Heureux d’un fruit, d’un vent, d’un matin.

Puis vint, porté par lumière ancienne,

Un chant venu des sphères lointaines :

« Vous êtes en retard, mais bienvenus.

Le test n’était pas dans ce que vous avez su.

Non pas résoudre, mais renoncer —

C’était tout pour qu’ensemble l’on puisse échanger. »